L’assiette: Mettre en place les codes

Sans doute l’une des aides les plus fines du cavalier pour demander à sa monture un déplacement, l’assiette n’est, de ce fait, pas la plus évidente à comprendre ni à mettre en place.

Elle demande déjà un bon équilibre du cavalier (et l’indépendance des aides) et un cheval à l’écoute, connecté et répondant déjà finement aux autres demandes de cession à la pression.

Si c’est le cas, à partir d’une position d’équilibre neutre sur le dos de votre cheval, tout mouvement de votre bassin vers l’avant (avancer son nœud de ceinture vers le garrot) est une mise en déséquilibre du binôme cavalier-cheval qui incite ce dernier à avancer pour retrouver l’équilibre et, s’il est déjà en avant, à allonger l’allure ou à passer à l’allure supérieure.

A l’inverse, tout mouvement de votre bassin vers l’arrière (s’asseoir sur ses poches de jeans dans le troussequin) l’incite à raccourcir cette allure, puis à passer à l’allure inférieure, puis à s’arrêter, enfin à reculer. Plus finement encore, l’appui plus marqué d’une fesse par rapport à l’autre va l’inciter à céder à cette pression en se déplaçant vers l’autre côté, en tournant ou en pas latéral.

Si vous avez un doute, rappelez-vous qu’un cheval sent une mouche se poser sur son poil (frissonne); ne doutez plus qu’il puisse sentir le déplacement de vos 30 à 120 kg. Mais il est possible qu’il ait des difficultés à répondre à cette sollicitation: c’est une aide donc un code à lui apprendre. La réponse naturelle du cheval à la stimulation d’une mouche n’est pas d’avancer, mais de se secouer pour s’en débarrasser.

Si votre cheval ne vous donne pas la réponse que vous souhaitez, alors et seulement alors, ajoutez-y une autre aide qu’il connaît déjà: stick sur la croupe, utilisation des jambes vers l’avant, stimulation d’encolure vers les oreilles ou toute autre forme de mise d’énergie dans votre corps qui va signifier pour lui: « En avant! » ou, à l’inverse, tout arrêt de stimulation et toute baisse d’énergie pour lui faire baisser la sienne (éventuellement avec une légère action de rênes) jusqu’à l’arrêt ou, encore, toute augmentation d’énergie vers l’arrière pour le faire reculer ou sur un côté de son axe pour l’envoyer de l’autre côté en pas latéral. Voir Assiette-effets-monté. A condition, bien sûr, qu’il connaisse déjà ces codes-là. Et choisissez un seul code de suppléance pour l’aider à comprendre votre demande, pas plusieurs qui ne feraient que le rendre plus confus. L’utilisation de ces 2 codes, dans l’ordre à quelques secondes d’intervalle, va progressivement être intégrée par votre monture qui va bientôt répondre dès le 1er code, pour éviter l’inconfort du second et le rendre inutile.

Si vous avez un cheval froid (peu sensible et, surtout, peu réactif: cheval de trait parfois, ou cheval blasé, éteint par trop de stimulations mal dosées par ex), vous devrez peut-être reprendre toute son éducation: connexion, désensibilisations parfois et, surtout, re-sensibilisations aux aides de base. Cela peut passer par tout un travail de ré-éducation au sol préalable.

Dans ce cadre, quand vous en serez à vouloir lui enseigner l’assiette, vous pourrez la préparer par des codes de mises en avant ou d’arrêt ou de mise en arrière ou de pas latéral à partir du sol, en licol et en longe et en appliquant les stimulations dans le sens que vous souhaitez par la main ou par le stick de dressage: Voir Assiette: Préparations au sol

Souvenez-vous que vous pouvez avoir plusieurs codes pour une action (mis en place à différents moments du travail) mais que chacun ne doit viser qu’une action pour éviter les confusions.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s